10 Nouveaux articles à partir de 2016

Publié par Georges DODEMAN

Georges DODEMAN remet ses archives à la Ville de Saint-Hilaire

MON GRAND-PÈRE, EUGÈNE DODEMENT-DIT-DOLMENT (1873-1960) 

par André Héreau
 
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Eugène Dodement-dit-Dolment est né le 8 mai 1873 à Cizay-la-Madeleine (Canton de Montreuil-Bellay, Maine-et-Loire), de Louis Dodement-dit-Dolment, journalier, et de Françoise Marquesse, lingère. Il est l’un des premiers bénéficiaires des lois de 1881-1882, dites lois Jules-Ferry, sur l’enseignement gratuit, laïque et obligatoire.
Bien que toujours réservé, il était très fier d’avoir été reçu le premier du canton, au certificat d’études.
Passé l’école, il devient valet de chambre d’un comte. C’est là qu’il rencontre ma grand-mère, elle-même cuisinière dans le même château. Le 5 octobre 1891, il part faire ses trois ans de service militaire dans le 25e régiment de Dragons. Son livret militaire mentionne qu’il sait lire, écrire et compter mais ne sait pas nager. Il est démobilisé, le 27 septembre 1894, et reçoit un certificat de bonne conduite signé du capitaine commandant le régiment.
Il se marie à Angers (2e arrdt), le 6 octobre 1894, avec Françoise Léontine Landry, native de Langeais (Indre et Loire), fille d’un fabriquant de carreaux. Parmi les témoins, figure son frère, Ernest Dodement, cavalier de manège, âgé de 33 ans, demeurant à Saumur.
A son mariage, il était cocher mais une reconnaissance d’emprunt en date du 6 février 1898, indique qu’il s’est établi restaurateur à Saumur. Malheureusement, l’affaire n’a pas dû être florissante puisque la famille repart à Angers où Eugène fabrique des filets de pêche. Il faut savoir qu’à cette époque, de nombreux professionnels vivaient de la pêche : saumons, aloses, brochets… pris en Loire et dans les rivières angevines.

 

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Eugène est un homme courageux et entreprenant. A près de 40 ans, il reprend ses études en suivant les cours du soir de la Chambre de Commerce d’Angers et obtient, le 17 juin 1913, de la Société Académique de Comptabilité, le certificat de Teneur de Livres. C’est ensuite, en tant que comptable puis responsable des Ateliers Mécaniques de l’Anjou (société d’emboutissage comptant plus de 50 ouvriers) qu’il fera carrière jusqu’à sa retraite qu’il prendra en 1950, à l’âge de 77 ans. Il finira les deux dernières années de sa vie dans une maison de retraite, à Beaufort-en-Vallée (arrondissement d’Angers, Maine-et-Loire) où il décède, le 23 septembre 1960.
A ma question : « Grand-père quel a été le plus beau jour de ta vie ? », il m’avait répondu sans hésitation : « C’est quand j’ai pu dire à ta grand-mère : maintenant, tu n’as plus besoin de travailler ».
Ils eurent quatre enfants :
Maurice Léon Eugène, né le 4 juillet 1894 à Angers,
Marcel Emilien Louis, né le 19 juillet 1896 à Langeais, pionnier de l’aviation dont la carrière a été relatée dans l’article 2-7 du blog des familles Dodeman,
Madelaine Léontine Eugénie (épouse de Jean Héreau), née le 2 novembre 1897 à Saint-Lambert-des-Levées (commune de Saumur, Maine-et-Loire),
Gaston François, né le 19 juillet 1900 à Angers, lui aussi pionnier de l’aviation (voir article 2-6 du blog des familles Dodeman).
Mon grand-père était très fier que ses trois fils aient été décorés de la Légion d’honneur.
Avoir pour idéal la mère au foyer et prendre sa retraite à 77 ans ! On voit combien la société a changé… 
André Héreau

 

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Origine de ce curieux patronyme, Dodement-dit-Dolment


Eugène considérait à juste raison que son nom était Dodement et il ne faisait jamais usage de son patronyme à rallonge qui a perduré sur ses papiers officiels mais a disparu sur les pièces d’identité de ses trois fils. D’où vient ce curieux nom de famille ?
Il faut remonter, au XVIIIe siècle, à La Gohannière (Manche) d’où est originaire la famille et établir la descendance jusqu’à Eugène :
Jacques DODEMAN et son épouse Perrine Rigot vivent, au XVIIIe siècle, à La Gohannière, petite paroisse de l’évêché d’Avranches, située dans la vallée de la Sée. Ils ont un fils, Pierre.
Pierre DODEMAN nait à La Gohannière, le 2 mai 1712. Il est marchand et, lors de ses tournées dans la province du Maine, il rencontre Marguerite Lefebvre, native de Villaine-la-Juhel, qu’il épouse à Gorron, le 7 avril 1742. C’est là que les transformations du patronyme vont commencer car le nom étant inconnu dans la région, les prêtres vont le transcrire tel qu’ils croyaient l’entendre.
Charles, le 9e et dernier enfant du couple, est baptisé à Gorron, le 6 mai 1759, sous le nom de DOGMAND. Il épouse à Gorron, le 19 février 1784, Marguerite Ernault. Ils s’installent à Levaré où Charles est employé comme garde-chasse.
Leurs quatre enfants sont baptisés sous des patronymes variés : Dodeman, Dodemant, Doguemand et enfin le petit dernier, Charles Jean Baptiste DODEMANT-DIT-DOLEMANT, qui nait à Levaré, le 21 avril 1792. Il se marie avec Sainte Dron qui lui donne quatre enfants dont :
Philippe Louis DODEMANT-DIT-DOLMENT, né en 1832 à Denezé-sur-Doué (49). Il se marie le  28-11-1860 à Cizay-la-Madeleine (49), avec Françoise Marquesse qui lui donne cinq enfants, dont le quatrième : 
Eugène DODEMENT-DIT-DOLMENT, est le grand-père d’André Héreau.

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